Brésil

Améliorer la situation des Ribeirinhos

25.5.2023
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5
min.
Quelques hommes prennent des poissons dans un filet

Le Rio Pacajá est l'un des plus grands fleuves en termes de longueur et de volume d'eau dans la commune de Portel, dans l'État du Pará au Brésil. De nombreuses familles vivent dispersées sur ses rives, la plupart depuis des années.

Ils ont construit des maisons et se nourrissent de l'agriculture. Cela signifie qu'ils cultivent du manioc, du maïs, des haricots, du riz ou des fruits et qu'ils élèvent des poules et des cochons. Avant que la forêt vierge ne soit exploitée par des investisseurs, il y avait beaucoup d'animaux sauvages et de fruits, qui complétaient le régime alimentaire de ces personnes. Les rivières contenaient alors plus de poissons. Mais au fil des années et avec l'augmentation de la population sur les rives des fleuves, la demande en nourriture a augmenté et la lutte pour la survie est devenue l'un des plus grands défis pour ces familles. Des efforts ont été entrepris par différentes organisations non gouvernementales pour les aider. ProRIBEIRINHO tente par exemple de renforcer un développement efficace de la pisciculture. L'une des familles qui en bénéficie est celle de Marcivam L., qui vit le long du fleuve Pacajá.

Les poissons se sont très bien développés

Le fruit de l'eau

Marcivam est un des agriculteur ayant opté pour le projet de pisciculture. Il a 54 ans et sept enfants. Il a toujours travaillé dans l'agriculture, mais il a commencé à avoir des problèmes de dos et ne peut plus tout faire comme avant. La pisciculture s'est avérée être une alternative pour améliorer ses revenus. Il a le privilège de vivre dans un endroit où il est possible de bien utiliser les berges des rivières pour construire des bassins d'élevage. Il n'avait toutefois pas les moyens d'acheter le matériel de base nécessaire. ProRIBEIRINHO l'a aidé et il a montré qu'il avait la volonté et la détermination nécessaires. Les résultats obtenus l'ont motivé à développer son activité. Il a commencé avec un petit bassin de 3 x 7 m et en construit déjà deux plus grands (5 x 10 m). Sa première saison colte a été très satisfaisante : plus de 200 poissons ! Il en a utilisé une partie pour lui et sa famille, et a pu vendre le reste. Marcivam est un exemple qui montre qu'avec du soutien et une bonne approche, il est possible d'améliorer la qualité de vie des familles vivant le long des fleuves. Nous nous réjouissons avec lui de sa réussite et espérons que son attitude motivera d'autres personnes à s'engager et à faire de même.

Le premier bassin

Tout manque

La situation sanitaire dans notre région reste très difficile. Il n'y a que peu de médecins pour s'occuper de la population de la ville. Le long des rivières, la situation est encore plus compliquée. Dans certaines colonies, il y a bien des dispensaires, mais tout manque : des médecins, des médicaments et des conditions idéales pour les soins. Les gens doivent donc se rendre en ville pour se faire soigner, s'ils en ont les moyens.

En février, nous avons mené une campagne dans deux colonies, en collaboration avec l'organisation "Missão Servir", qui a également touché certains hameaux environnants. Nous avons constaté que les professionnels de la santé bénévoles, venus du sud du pays, ont cette fois-ci dû faire face à de nombreuses difficultés : billets d'avion très chers, difficultés à changer leurs tours de garde, problèmes de santé chez des proches, etc. Nous sommes d'autant plus reconnaissants de leur engagement, car si nous, ProRIBEIRINHO, disposons des structures, nous avons besoin de professionnels venus d'ailleurs pour pouvoir apporter un peu de soulagement aux personnes vivant le long des fleuves. Lors de cette campagne de février sur le Rio Camarapí, 420 consultations médicales, 25 consultations par un psychologue et 141 consultations dentaires (247 interventions) ont pu être réalisées. 19 personnes ont reçu des prothèses dentaires et 60 enfants ont participé à des programmes pour eux.

Un enfant se fait examiner

Les enfants apprécient qu'on chante avec eux et qu'on leur raconte des histoires passionnantes tirées de la Bible.

Trouver de l'aide sur Internet

Un point positif est le fait que des gens peuvent recevoir une aide médicale par le biais d'Internet. Des médecins bénévoles se sont mis à disposition pour ce type d'assistance. C'est très utile, car certaines personnes ont besoin d'un spécialiste. Parmi les médecins qui participent à ce projet, il y a des spécialistes comme des neurologues, des cardiologues, des gériatres, des pédiatres, etc. Mais il y a bien sûr une condition à cela : une connexion internet.

Les besoins de l'équipe

L'équipe est réduite et fragilisée : Jean et Suzana ont à nouveau quitté l'équipe, Abílio est décédé le 8.11.22 des suites d'une grave maladie, Felipe se remet d'une intervention pour suspicion de cancer du nez. Il sera bientôt à la retraite et quittera alors l'équipe. Reginaldo souffre d'une hypertrophie de l'aorte et doit suivre un traitement médicamenteux. Daniel a besoin d'un soutien urgent au bureau sous la forme d'une personne qui puisse faire les travaux de dactylographie, accueillir les personnes avec leurs demandes et les encadrer dans la mesure du possible.

Réservez la date

Le 19 août, la SAM-Fest aura lieu à Winterthur et vous êtes cordialement invité/e à y participer. La course sponsorisée aura lieu le même jour. Josia Aeberhard, petit-fils d'Elsbeth Aeberhard, prendra le départ pour ProRIBEIRINHO. Il se réjouit de chaque tour effectué.(https://www.samglobal.org/anmeldung/sponsern) Mais vous pouvez aussi courir vous-même et chercher des sponsors pour vos tours (le 19 août à Winterthour, ou le 26 août en Suisse romande.(https://www.sam-global.org/anmeldung/laufteilnahme)

Nous remercions chaleureusement chacun et chacune pour votre soutien.
‍BeatRoggensinger et Daniel D.S., responsable du projet

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